Le Centre Jean Bérard, partenaire de Sillage.
Un article de Claude Pouzadoux.
Le Centre Jean Bérard a été créé en 1966 par Georges Vallet pour promouvoir les recherches sur l’histoire et l’archéologie de la Grande-Grèce, et plus particulièrement sur la colonisation grecque. Il porte le nom d’un historien et archéologue français qui apporta une des premières contributions majeures à l’histoire de la colonisation grecque en Occident, notamment par la publication des légendes liées à leur origine. D’abord rattaché au Ministère des Affaires Étrangères, le centre est devenu en 1999, une Unité Mixte de Service du CNRS et de l’École française de Rome. Alors que sa mission première était d’aider les spécialistes de l’Italie du Sud, il s’est vu reconnaître en 2008 la possibilité de mener des recherches propres en accord avec ses tutelles, avec le statut d’Unité de Service et de Recherche.
En sa qualité d’acteur reconnu de la recherche française à Naples et dans le sud de l’Italie depuis près de 50 ans, non seulement pour la période antique, mais aussi sur la longue durée, et parce que son cœur de métier est d’étudier l’histoire des migrations en Méditerranée, des échanges commerciaux et des contacts entre cultures nés de la fondation de villes sur les côtes de l’Italie du Sud et de la Sicile, le Centre Jean Bérard soutient l’expédition maritime pluridisciplinaire Sillage-Odyssée et participe à plusieurs de ses actions :
rédaction d’articles sur les mythes dans les Champs Phlégréens, sur la ville de Cumes, sur l’expédition de Victor Bérard ;
co-organisation de la table ronde du 20 octobre 2015 à Naples sur « Les patrimoines littoraux face aux risques : évaluation, gestion, perspectives ».
Le programme du Centre Jean Bérard est structuré en deux axes principaux, Histoire et archéologie de la colonisation grecque et Histoire de l’économie et des techniques dans l’Italie antique, ce qui le conduit à intervenir sur quelques-uns des plus grands sites du sud de l’Italie : Cumes, Pompéi et Paestum.
Les services qu’il rend aux étudiants et aux chercheurs sont de cinq ordres : 1) faciliter les contacts avec les institutions locales par l’accès aux sites, aux archives et aux collections des musées, ainsi que pour l’obtention de reproductions photographiques ; 2) faciliter les recherches grâce à sa bibliothèque spécialisée sur la Grande-Grèce, mais aussi sur l’histoire des techniques ; 3) participer à l’animation de la recherche en organisant ou en accueillant des conférences, des tables rondes et des colloques ; 4) publier, en tant qu’éditeur, des monographies, des thèses de doctorat, ainsi que des actes de colloque et de séminaires. Son catalogue comporte actuellement plus de cent titres, dont 17 sont commercialisés en ligne sous différents formats à l’adresse suivante : http://books.openedition.org/pcjb/; 5) former enfin les étudiants à et par la recherche sur ses chantiers de fouille et au sein du laboratoire. Le Centre Jean Bérard dispose également de chambres d’hôtes pour des séjours de brève et longue durée.
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